Biographie de Francois Piton
François PITON
Né le 26 Mai 1953 à Stavelot (Belgique)
Depuis mon plus jeune âge j'ai été intéressé par les brocantes et marchés aux puces. Tous ces objets insolites et ayant déjà vécu excitaient ma curiosité. Vers 22 ans je me suis plus particulièrement intéressé à une faïence, au décor prestigieux, appelé Rouen (ou vieux Rouen en Belgique).
Ma curiosité naturelle m'a poussé à en savoir toujours plus sur cette faïence; c'est ainsi qu'un jour j'ai rencontré un antiquaire, que l'on surnommait "Jeff Quimper" et qui m'a appris énormément sur cette production si particulière qui était celle de Desvres. Il m'a surtout appris à reconnaitre une pièce récente d'une pièce ancienne, me situant au passage quelques signatures prestigieuses. Je pense que c'est lui qui m'a donné cette passion du Desvres, car très peu de temps après, Jeff m'avait laissé une petite place sur son stand afin d'écouler mes pièces récentes pour pouvoir "investir" dans des pièces anciennes.
A mesure que les foires passaient, les visiteurs me demandaient de plus en plus de renseignements, devinant ma passion pour ces merveilles. Un peu las de répéter à longueur de foires les mêmes informations concernant les différentes manufactures, différentes époques et différentes signatures, j'ai d'abord sorti une feuille A4 reprenant les renseignements principaux; puis vint un petit fascicule de quelques pages, toujours photocopiées, et entrant un peu plus dans le détail.
Entretemps, j'avais déjà effectué quelques voyages à Desvres, m'étais beaucoup renseigné chez différents antiquaires et spécialistes de la région, ainsi que chez des collectionneurs très avertis. Déjà à cette époque j'avais rencontré quelques patrons ou directeurs des usines de Desvres, et mon bagage devenait de plus en plus fourni.
Lors d'une exposition à Ciney, une des plus grosses foires couvertes de Belgique, je fis la connaissance d'un couple d'Américains, grands amateurs de Quimper et de Desvres. Il s'agissait de Joe et Dorit BARAN. C'est à eux que je dois l'idée d'avoir sorti un premier petit livre (digne de ce nom) de 80 pages, avec déjà une multitude de photos couleur. C'est à leur initiative également et avec leur aide que ce premier essai fur écrit bilingue Anglais - Français. Il s'agissait en effet de pouvoir informer tous les anglophones par un texte équivalent au texte français, mais illustrant d'autres photos. En fait, cela se résume à 1 seul livre de 80 pages, avec une seule couverture, au lieu de 2 petits fascicules. raisons économiques obligeaient. Et tout le monde y a trouvé son compte.
Je me dois de spécifier que c'est mon fils Frédéric, alors encore étudiant en humanités, qui s'est occupé de toute la mise en page ainsi que des images. C'est peut-être ceci qui l'aura guidé vers des études d'infographie par la suite, tant et si bien qu'il prit ensuite en charge les réalisations de tous mes livres suivants. Le premier fascicule rapidement épuisé, allait faire place au premier "C'est du Desvres", toujours biligue, mais comportant 320 pages cette fois. Un merci spécial à la Maison de la Faïence de Desvres pour l'accès sans réserve à sa documentation.
J'étais ce que l'on peut communément appeler un "passionné et inconditionnel" de Desvres. Cependant, depuis la sortie de mes livres, le Desvres prenant de plus en plus de place sur la toile du commerce électronique, des producteurs de Boulogne-sur-Mer, tels Jules Verlingue et Henri Delcourt étaient régulièrement associés par les vendeurs tant professionnels que particuliers à une production de Desvres. Afin de rétablir les choses, j'ai donc écrit un livre sur Boulogne, complétant au passage tous les informations que j'avais sur l'usine de la Madeleine par un survol largement illustré de tous les autres producteurs, depuis les temps les plus reculés jusqu'à ceux de la fin du 20è siècle, ceci grâce à la bonne volonté de la Conservatrice du Chateau Musée de Boulogne, ainsi qu'à un collectionneur passionné.
De 2000 à 2010 Desvres a connu de très sombres heures, voyant ses plus belles et plus grosses usines fermer les unes après les autres. Une des dernières en date fut celle de Gabriel Fourmaintraux. Un homme, Denis DEBETTE, grand passionné, connaisseur et collectionneur s'arrangea pour faire l'acquisition du lot immobilier, avec ce qu'il pouvait encore contenir. Dès 2008 un musée fut amégagé dans une des salles. Ce musée, fort actuellement de 2500 pièces appartenant à Mr Debette, renferme aussi quelques uns des dizaines de milliers de moules des usines Masse et Foumaintraux réunies, sans compter ceux du génial Samson à Paris. De plus ce sont des centaines de planches aquarellées et des milliers de poncifs, en fait le capital du savoir faire de ces usines, qui seront bientôt exposés. A la vue de ces merveilleuses planches aquarellées, la même idée jaillit tant chez Mr Debette que moi-même: pour le plus grand bonheur des collectionneurs, un catalogue le plus complet possible de ces planches devait sortir. Ce fut fait en 2010 avec la publication de "C'est du Desvres 2", livre grand format (240 x 320) de 368 pages essentiellement consacrées aux planches des faïences et des porcelaines des Fourmaintraux.
Parlant de ce Musée de la Belle Epoque, celui-ci renferme tant et tant de matériau d'archives que d'autres livres devraient encore sortir dans les années à venir. En attendant, pour parfaire la création du livre des planches aquarellées, des reproductions "à l'identique" de toutes celles-ci pourront être réalisées sur demande. Quelle plus belle joie pour le vrai collectionneur de pouvoir exhiber sur l'un des murs la planche, même reproduite (car il n'aurait sans doute jamais trouvé l'originale) illustrant l'une ou l'autre de ses pièces favorites ?